Romain Dumas : Glickenhaus, LMDh et Porsche. Partie 1

5/5 - (1 vote)

Le sujet du moment qui fait beaucoup parler, c’est Glickenhaus ! L’ambitieux projet mené par James Glickenhaus. Un sujet sur lequel Romain Dumas nous donne quelques précisions sur son adhésion à cette nouvelle aventure. Maintenant que tout le monde à compris que la 007 LMH n’étais pas une blague et que l’ambition de victoire aux 24 Heures du Mans deviens réelle. Romain avait bien compris que le projet était sérieux, il y a bien longtemps. Romain Dumas nous a accordé un entretien où il nous explique comment s’est concrétisé sa collaboration avec Glickenhaus et revient également sur les 24 Heures 2020.

 

 

« James Glickenhaus était venu me voir aux 24 Heures du Nürburgring 2019, j’allais faire un tour de démonstration avec la Volkswagen id-r, il est venu à moi. On a commencé à discuter. C’est à ce moment-là, qu’il m’a parlé de ce projet Wec et Le Mans. »

 

À savoir si l’Alésien à été convaincu dès le début par le projet, « Cela s’est fait au fur et à mesure par le biais de longs échanges avec James Glickenhaus. Le projet est mené par Podium Technology en Italie. J’ai eu beaucoup d’échanges avec eux, c’est la technique qui est faite en Italie, bien loin des Etats-Unis. Et donc plutôt rapidement, j’ai parlé avec eux. Et pour moi ce qui me séduit, c’est le défi. Dans le mot défi, il y a un peu de folie, il y a l’engouement autour de tout cela. Une initiative que l’on ne voit pas tout le temps. Autre chose qu’avec une grande marque où l’on sait que ca va forcément fonctionner. La, c’est un petit constructeur contre les grands. J’espère que l’on aura les premiers retours et surtout au Mans que la fiabilité sera au rendez-vous. Ce qui est assez sympathique, c’est qu’il n’y a rien d’américain. C’est comme au Nürburgring depuis quelques années, James observe ce qu’il se passe de loin, il analyse un peu le tout, puis après, il essaye de coordonner tout le monde ensemble. C’est pareil pour les pilotes. Nous sommes d’un peu partout dans le monde. C’est étonnant comme choix. Ce n’est pas le plus facile des projets à monter. Mais quand tu te fournis dans tous les pays, c’est que tu as la volonté de monter un projet ambitieux.« 

 

 

 

Les premiers roulages sont prévus pour la fin février et du côté des équipages, rien n’est encore défini. Les paramètres habituels pour constituer les trios sont toujours d’actualité. Position du siège, taille, poids. « J’en connais quelques-uns, Ryan Briscoe de l’époque du RS Spyder. 

Richard Westbrook qui a fait un an chez Porsche. Olivier Pla bien sûr. Gustavo Menezes, chez Alpine et Rebellion. Les seuls que je ne connais pas beaucoup. Pipo Derani et Franck Mailleux.« 

 

 

Si Monsieur Glinckenhaus est ambitieux, Romain Dumas est un peu plus sage en déclarant. « Apprendre. L’objectif est de faire des courses propres et sans problèmes. Ca serait déjà un grand pas. Parler des 24 Heures du Mans, c’est une autre histoire. On verra ce qui va ce passer lors des premiers essais. Je roulerais le premier, je ne pourrais pas dire si la voiture est mauvaise d’entrée de jeu. Mais on peut pourra s’apercevoir si elle est très bonne. Je pourrais très vite le dire. Ca sera surtout la fiabilité qu’il faudra viser.« 

 

 

Si le Toyota Gazoo Racing est le candidat favori à se propre succession. Romain Dumas est très bien placé pour évaluer les forces de la R13, voiture qu’il a pilotée en 2020. « Quand Rebellion qui était avec moi au Dakar l’année dernière et m’ont, dit qu’ils allaient arrêter. Je leur ai dit que c’est surtout l’année à ne pas arrêter. Dès la première course, on aura une idée de ce qu’est la BOP entre les voitures. Surtout que ca ne va pas être facile à mettre en place. Il faut aussi ralentir les LM P2 . Dénaturer des voitures avec le poids et la puissance, ce n’est pas le plus facile. J’ai d’ailleurs fait le Shakedown de la R13 avant qu’elle soit livrée à Alpine. Avec plus de poids, il faudra voir comment la voiture va se comporter. Alors oui pour le Mans et il faudra voir sur les autres circuits. C’est plutôt une bonne nouvelle pour eux que Sebring soit annulé.« 

 

 

 

Pilote officiel Porsche depuis 2004, il n’en délaisse pas son constructeur de cœur, pour ceux qui le pensaient prêt pour la retraite. Le passage qui suit vous fera comprendre que c’est un homme de défis. L’annonce récente du retour de Porsche dans la catégorie reine ne le laisse pas insensible.  » Mon contrat avec Glickenhaus court sur un an, j’ai clairement ce projet dans un coin de ma tête. Je suis le pilote le plus expérimenté et le plus âgé chez Porsche actuellement (rire), d’autres ont fait du proto ces dernières années et P1. Faire tous les programmes, ça ne sera pas facile. Forcément, j’y pense. Quand je pense à ce que j’ai fait au Mans en 2020. Le proto me plaît toujours, l’année dernière, ça s’est bien passé. Tant que ça marche, il faut continuer.« 

 

 

Sa faim de bonnes performances démontre son envie de continuer. Les événements du dimanche matin de l’édition 2020 lui laissent quelques regrets. » Avec la R13 je savais que l’on avait dans les mains minimum un podium possible. C’est ce qui me motivait. Le Mans avec ses hauts, ses bas, ses joies et ses peines. On a eu ce problème d’embrayage et juste avant une sortie de Louis. Le tout au mauvais moment. Cependant, je me suis régalé. Je n’avais jamais roulé dans la voiture avant et la performance était là !

 

La suite : La partie 2

 

Crédit photo: Scuderia Glickenhaus ,Frédérik et Nicolas pour Intensemans.fr

 

Translate »