Romain Dumas : Le Mans 2016 et 2011. Volkswagen, Pikes Peak et 2021. Partie 2

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Romain Dumas se remémore volontiers les 24 Heures du Mans 2016, tout le monde a ce souvenir de ce final inattendu où la victoire était promise à Toyota et cette joie démonstrative de Romain dans le stands.

 

 

« La victoire est belle, ces trois années, 2014, 2015 et 2016. C’était super difficile. 2014, on revient pour la première fois. 2015, on a la voiture pour gagner, on a la performance et on est au dessus de tout le monde. On a eu un différentiel qui a cassé. Je l’avais d’ailleurs diagnostiqué dès le warm-up et à ce moment là sur les acquisitions de données, rien n’à été détecté. On prend le départ de la course comme ça. Dès les premiers tours, on étaient les derniers LM P1 Hybrid parce que la voiture ne marchait pas. A ce moment là, on a eu forcement des regrets. Et à l’inverse 2016, on gagne à la fin. Avec un simple concours de circonstances. Avec de la chance au milieu. Maintenant, il fallait être deuxième et on était à une quarantaine de secondes avant la crevaison que l’on a dans la dernière heure. Les carottes sont cuites et il y a ce retournement de situation. C’est sûr que sur le coup. Gagner Le Mans, avec Porsche. Avec tout ce que j’avais gagné en 24 Heures avec eux. Sebring etc…. Forcément, c’était important. Et comme je l’avais dis en 2010 quand je gagne avec Audi, j’espérais un jour les gagner avec Porsche. C’était parfait. »

 

 

 

Si certains n’ont retenu, seulement que l’explosion de joie de l’équipage vainqueur. Romain Dumas reste un compétiteur très sportif. A juste raison. Il ne contredira pas le dicton que Le Mans choisi son vainqueur.

 

 

« Beaucoup de gens n’ont pas trop appréciés notre réaction. Celui qui dira que quand il est deuxième, il n’espère pas que le premier ait un problème, c’est que c’est un menteur.( Eclats de rire). J’étais le premier à dire que Toyota méritait de gagner. Ca fait parti du jeu. C’est la beauté du Mans. Rien n’est gagné jusqu’à la fin et à l’inverse. En 2011, quand on avait deux minutes d’avance à minuit, Rockenfeller a eu l’accident avant Indianapolis. Cette année là aussi, on aurait du gagner. ( A nouveau des rires) A la fin, ça fait une balance. »

 

 

 

Ce début d’année 2021 n’est pas un moment de repos. Travail et préparation. Il conjugue fin de programme avec la saison en cours. A l’heure de cette conversation, il tourne la page du projet ID-R de Volkswagen qui lui a permis de réaliser le record de la course aux étoiles. Pikes Peak, 19.9 km de routes sinueuses, 156 virages et une seule tentative. Avec un record de 7 minutes 57 secondes et 148 centièmes. Soit 16 secondes que le précédents record de Sébastien Loeb.

 

« Aujourd’hui, j’étais chez Volkswagen pour malheureusement clore le sujet ID-R avec la voiture électrique qui est terminé. Donc aujourd’hui, je suis allé voir pour la dernière fois tout le monde pour les remercier. »

 

Pikes Peak n’est pas pour autant très loin de son esprit. Pour l’édition 2021 il pourrait bien en être.  » Les deux dernières années je ne l’ai pas fait parce Volkswagen m’interdisait de le faire. On pourrait dire que j’étais assez triste de ne pas y participer même en GT. Ca reste pour moi, forcément un rendez-vous de l’année puisque l’on envoie à chaque fois des clients. 2021, je ferais tout pour y être. Il y a encore des blancs dans mon calendrier »

 

 

 

 

Ce n’est que le début de saison et les évènements vont s’enchainer pour Romain  » Je viens d’effectuer un test physique pour Porsche, dans les jours à venir, les premiers essais vont commencer avec Glickenhaus, mi-mars des tests pour le programme GTE avec Porsche pour préparer le programme 2021. Pas trop de temps morts sinon le temps va être long. »

L’avenir de RD Limited ne sera pas forcément lié à la piste, Romain Dumas est un touche à tout et semble prendre une voie plutôt exotique. « La piste, je connais ça tellement par cœur, que ce qui me plait c’est quand je découvre toujours quelque chose pour moi personnellement. Comme Pikes Peak et le Dakar. Parce que je ne connais pas tout. A l’inverse l’endurance, quand tu as fait 20 fois Le Mans, ça commence à tirer. Je connais bien le sujet. Peut être un jour ce sera une équipe en endurance oui. Vraiment si on a les moyens de le faire. Quand je parle de moyens, c’est humain et financier. Ca ne m’amusera pas si c’est pour ne le faire qu’a moitié. Là où dans les autres disciplines, on arrive tout petit, on apprend et on fait des compromis mais l’endurance je ne pourrais pas faire de compromis. »

 

La phrase qui en dit long sur le personnage : « Je ne suis qu’au début de ma carrière. »

 

Merci à Romain Dumas pour sa sympathie et sa disponibilité. Ainsi qu’a Francis Chevallier dit « Le Belge ».

 

Pour ceux qui ont manqués la Partie 1

 

Crédit photo : Francis Chevallier, Volkswagen, Michel Faust, Frederik et Nicolas pour Intensemans.fr

 

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