La journée Test donne le rythme d’une édition qui s’annonce dantesque – Part 2

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La deuxième partie de cette journée test est repartie à 14 Heures, les pilotes ont 5 heures pour peaufiner leurs réglages et continuer de prendre leurs marques. Comme expliqué par Romain Dumas sur le site des 24 Heures du Mans  : « Nous allons nous assurer que tout ce qui est autour de la voiture fonctionne bien c’est-à-dire la température dans le cockpit car il va faire très chaud. Nous allons aussi travailler sur les réglages du châssis. Cette Hypercar n’a rien à voir avec les LMP1 que j’ai pu piloter ici par le passé. Certains virages qui n’en étaient plus grâce à l’appui aérodynamique généré par les LMP1 vont retrouver leur caractère initial. »

 

Sans surprise, le Japonais Nakajima (Toyota GR010 Hybrid N°8) profitait de ce début d’après-midi ensoleillé pour battre le meilleur temps de la séance du matin, dès son premier tour lancé (3’30’’440). Son compatriote Kobayashi le suivait de près sur la voiture sœur N°7 (3’30’’594). Une demi-heure plus tard, l’Alpine A480 s’intercalait entre les 2 Toyota en réalisant un chrono de 3’30’’276, avec André Negrão à son volant. À 15 h 45, Brendon Hartley (Toyota GR010 Hybrid N°8) est descendu sous la barre des trois minutes trente (3’29’’643) alors que la Toyota N°7 était vue en tête-à-queue au virage du Tertre Rouge quelques instants après, sans conséquence.

 

La bonne surprise de l’après-midi vient du côté de Glickenhaus avec Romain Dumas qui descend à 3’30″924 sur la N°709 et Olivier Pla qui descend en dessous des 3’30 avec un temps de 3’29″115 à 10 minutes de la fin de la séance, ce qui place la Glickenhaus devant Toyota. Glickenhaus pourrait être la grande surprise de ces 24 Heures du Mans malgré leur jeunesse et surtout face à une concurrence qui a largement fait ses preuves en endurance.

 

Cette après-midi d’essais a été l’occasion de simuler les procédures de slow zones et de voiture de sécurité. À noter que les règles sous régime de voiture de sécurité (safety car) sont modifiées cette année. Les voitures 2e de leur catégorie seront autorisées, une fois par procédure, à dépasser la première voiture de sécurité qu’elles rejoignent (il y en a trois pour couvrir les 13,626 km du circuit des 24 Heures), pour rejoindre l’arrière de la file du safety car suivant.

 

En catégorie LMP2, c’est de Paul Loup Chatin, sur l’Oreca-Gibson N°48 du Idec Sport qui effectue le meilleur temps à 3’31″105, alors que la seconde voiture de l’écurie restait clouée à son stand après ses mésaventures de la matinée. L‘Oreca N°65 Panis Racing avec Will Stevens au volant se place à 0,015 seconde.

 

Du côté de la catégorie GTE-Pro, il n’y a pas eu d’amélioration par rapport au meilleur temps de ce matin, effectué par Kevin Estre (3’52″901). La N°79 du WeatherTech Racing d’Earl Bamber prend la tête de la séance de cette après-midi avec un temps de 3’52″938. A noter que la Corvette N°63 est revenue pour la dernière heure de la séance après avoir subi un changement de moteur et de boîte de vitesses suite à une panne du groupe motopropulseur dans la matinée.

 

Harry Tincknell en GTE-Am, a réalisé le meilleur temps de la catégorie à bord de la Porsche Proton Competition N°99, dépassant de 0,030 seconde la Porsche Team Project 1 N°56 de Riccardo Pera.

 

Comme à son habitude, les premiers tours de roues ne reflètent généralement pas vraiment les véritables performances de chaque équipe, ces dernières par choix ou par stratégie, ne souhaitant pas dévoiler leur jeu sur la piste car n’oublions pas, les 24 Heures du Mans sont longues, éprouvantes et se gagnent parfois pour peu de choses ou de secondes… Alors Toyota cache t elle vraiment ses performances tout comme Alpine alors que Glickenhaus semble monter en puissance et est capable de descendre en dessous des 3’30. Beaucoup de questions qui trouveront leurs réponses dans les jours à venir. Nous pouvons transposer ce débat, bien évidemment sur les autres catégories, LMP2, GTE Pro et GTE Am au risque d’écrire des lignes et des lignes sans forcément vous donner des réponses. Ce qui peut sembler troublant pour le moment est la différence de temps qui est vraiment minime entre les Hypercar et les LMP2, mais souvenez vous, nous avions observé la même situation lors du Prologue à Spa donc on peut s’attendre à une hausse du rythme des Hypercar en souhaitant que les poursuivants de Toyota, à savoir Alpine et surtout Glickenhaus arrivent à se hisser au rythme des GR010… On peut s’attendre à une montée en puissance de tous les concurrents tout au long des séances d’essais de la semaine. Reste l’interrogation concernant Alpine quant à son autonomie ou autrement dit, est ce que les Bleus ne seront pas trop pénalisés avec un nombre d’arrêts au stand supérieur à celui de Toyota ?

 

Le plus important à l’heure où nous écrivons ces lignes est que Nous y sommes, enfin ! Dans une semaine, nous saurons quels pilotes brandiront le trophée des 24 Heures du Mans. Mais en attendant, savourons le retour du public après 2 ans d’absence, dans cette période difficile même si il n’y aura que 50 000 personnes présentes pour la plus belle course du monde. On se retrouve avec impatience dès mercredi 14 Heures pour la suite et je peux déjà vous assurer que nous allons vivre une édition dantesque !

 

 

Credit photo : Toyota Gazoo Racing

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