Mais que s‘est-il passé ? La semaine d’intensemans.fr aux 24 Heures du Mans 2021

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Vous allez peut être dire que c‘est un peu facile de reprendre ou du moins de s‘inspirer de cette célèbre phrase que tout spectateur a déjà entendu dans l‘enceinte du circuit de 24 Heures du Mans (ou sur la radio des 24 Heures), de Mulsanne au Tertre Rouge, phrase régulièrement entonnée par Bruno Vandestick lors d‘un retournement de situation ou d‘une action dans le déroulement de la course. Phrase qui donne une envolée théâtrale et un certain lyrisme dans l’enchaînement des mots. Il est vrai que cette phrase en tout cas pour moi, me revient souvent lorsque je repense à certains faits de course et le « Mais que se passe-t-il ? » colle toujours à l’essence même des 24 Heures du Mans, il peut arriver n’importe quoi, n’importe quand à l’image de ces 24 Heures du Mans 2021 ! Prenons l’exemple de la N°41 du Team WRT et son improbable arrêt dans le dernier tour de la course, avant les esses de la Forêt alors que l’équipe Belge s’apprêtait à réaliser un fabuleux doublé pour sa première participation aux 24 Heures du Mans…

Nous reviendrons plus tard sur les différents événements de la course, parlons d‘abord sur ce qui est notre passion et surtout sur le fait d‘y être chaque année. Dès 14 Heures, ce mercredi 18 aout, nous étions présents au virage de Mulsanne. C’est toujours une énorme émotion d’entendre les premiers bruits de moteur dans la forêt mancelle puis enfin de les découvrir de nos propres yeux, de les voir passer devant nous ! Un peu plus de 2 ans que nous attendions cela puisque comme vous le savez, l’édition de 2020 s‘est déroulée à huis clos. Nous avons découvert la première saison de l‘ère Hypercar certes qu’avec 3 voitures différentes, mais nous les attendions sur la piste du Mans. 3 courses se sont déjà déroulées (Spa, Portimao et Monza), nous connaissions déjà les forces en présence, mais nous les attendions sur une course de 24 heures. Est-ce qu’Alpine allait pouvoir se battre contre Toyota avec des relais plus courts ? Est-ce que Glickenhaus pouvait créer la surprise même si dés le départ, nos illusions s’envolèrent…

 

Premiers déclenchements, les conditions sont excellentes, on varie les angles de prises de vues avant de partir sur Indianapolis, virage que je ne suis pas près d‘oublier, car c‘était une première pour ma part et cette portion du circuit est tout simplement impressionnante avec certainement une des parties les plus rapides du circuit. L‘arrivée de la Toyota m‘a vraiment impressionné et m’a donné des frissons. Elle n‘a pas bougé dans le virage de droite avant Indianapolis comme si elle aspirait la route. Les photos, les kilomètres à pied, les journées également se sont enchainées. Nous avons parcouru presque 80 kilomètres tout au long de l’événement du mercredi au dimanche. Nous avions comme objectif de prendre beaucoup de clichés de chaque voiture et à différents endroits, Mulsanne, Indianapolis, Arnage, tribunes, Dunlop, Tertre Rouge et tout endroit susceptible d’avoir un angle photographique intéressant.

Nous avons très peu publié pendant ces 24 Heures dans le but de se concentrer sur la photo et logistiquement, n’ayant pas d’accréditation cette année, c’était compliqué d’écrire depuis le circuit. Nous sommes des passionnés comme vous qui lisez ces lignes. De 10 heures à minuit, nous étions sur le circuit derrière l’objectif pour tenter d’attraper le cliché parfait qui restera gravé dans nos mémoires. Des clichés qui nous rendent fiers tout en gardant une certaine humilité, la preuve également pour dire que nous y étions et surtout des images à vous faire partager tout au long de l’année en attendant la prochaine édition des 24 Heures du Mans. C’est ce que intensemans.fr est avant tout, un site de passionnés.

 

Certes, l’ambiance n’était pas comme d’habitude, elle était parfois pesante avec ce virus présent dans la majorité des esprits. Le départ sous safety, car du à la pluie, nous a déçu, mais il était nécessaire en termes de sécurité, nous n’avons pas eu notre laché de fauves habituel au départ. Quant au temps incertain tout au long de la course, il était à l’image de cette ambiance, mitigée.

Nous avons pris plus de 10 000 clichés même si cela ne veut rien dire. Ce qui compte, ce sont plutôt les clichés réussis qu’on pourra vous faire découvrir ! Chaque soir, sitôt rentré vers 1h00 du matin, la première chose que nous faisions était de décharger nos photos de nos appareils, on les triait ensuite, effaçant les quelques photos mal cadrées ou parfois floues. Oui la photo en sport auto, c’est aussi du sport et de l’endurance ! On vérifiait et analysait nos photos jusque tard dans la nuit et on se levait vers huit heures pour repartir sur le circuit.
Et on recommençait à shooter.

 

Certains furent déçus du déroulement de la course et surtout par la domination de Toyota dés les premières heures de la course et pourtant, cela n’était pas forcément gagné pour Toyota avec les différents problèmes rencontrés par ses deux hypercars. Et la grande surprise vient de Glickenhaus qui a ramenées ses deux voitures à l’arrivée pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, l’équipe américaine n’a pas démérité, bien au contraire. La bataille a fait rage dans les autres catégories. Beaucoup d’événements ont eu lieu sur la piste à commencer par l’accrochage de la Glickenhaus N°708 avec la Toyota N°8 à l’approche du Dunlop, la glissade de l’Alpine quelques tours plus tard, l’arrêt de la 8 dans la ligne droite des Hunaudières et tout cela dans la première heure de course. Sans oublier le départ raté de la N°20 du High Class Racing dans le tour de formation puisque celle-ci est restée plantée sur ses vérins nécessitant l’intervention d’un mécanicien de l’équipe en urgence sur la piste pour faire partir la voiture.

Et puis l’arrêt de la N°41 du team WRT juste avant les esses de la Forêt, en tête dans le dernier tour de la course à cause d’un problème de capteur d’accélérateur, privant l’équipe belge d’un doublé pour sa première participation et l’arrivée de la voiture soeur N°31 devançant de 727 millièmes la Jota N°28 devant le drapeau à damier.

 

Nous avions publié un article la semaine dernière annonçant une édition dantesque, on me l’a reproché me disant que le terme était un peu exagéré. Et pourtant, je confirme et je signe. 15 abandons sont à remarquer (En 2020, dix voitures furent contraintes à l’abandon contre 11 en 2019 et 16 en 2018) sans compter l’Oreca 07-Gibson N°41 de Team WRT et la N°82 de Risi Competizione qui n’ont pas été classées. Donc oui, cette édition est mitigée pour les différentes raisons évoquées précédemment, cependant nous avons assisté à une course pleine de rebondissements et de « Mais que se passe-t-il ? », la N°7 a réussi à conjurer le mauvais sort qui lui colle à la carrosserie aux 24 Heures du Mans.

Le Team WRT a gagné le Mans pour sa première participation, Ferrari gagne en GTE Pro et en GTE Am, François Perrodo remporte enfin ses premières 24 Heures du Mans, Alpine n’a pas été en mesure de se battre avec Toyota et a été pourchassée par Glickenhaus qui pendant un temps est passée devant Alpine… Et Porsche pour la troisième année consécutive, n’est pas en mesure de rivaliser avec Ferrari alors que le début de saison en Championnat du Monde d’Endurance était prometteur à l’image d’un Kevin Estre faisant parler la poudre sur la piste de Monza en juillet dernier. Porsche termine 3ème sur le Podium GTE Pro et est devancé par la Corvette C8.R N°63. Corvette Racing, pour la première apparition de sa C8.R en terre sarthoise, n’a pas démérité, bien au contraire, et était dans le rythme de ses adversaires dès les premiers tours et s’est longuement bataillé avec la Ferrari N°51 du AF Corse.

Quant à la catégorie LMP2 en dehors de la très solide course du Team WRT, United Autosports, tenante du titre, était en tête avec la N°22 et donnait définitivement les clés de la catégorie au Team WRT dans les premières heures de la nuit. Différents incidents se sont produits en catégorie LMP2, la pluie venait jouer les trouble-fêtes, on notera la violente sortie de Rui Andrade sur la G-Drive N°25 au premier virage du circuit ou encore l’accrochage de la N°23 et N°32 du United Autosports dans la chicane du Dunlop, la N°32 restera sur le carreau. Sophia Flörsch au volant l’Oreca 07 N°1 du Richard Mille Racing fut percutée par Franco Colapinto (G-Drive N°26) ayant perdu le contrôle de sa monture, puis par l’Oreca 07 N°74 du Racing Team India, et ne put repartir… On notera les nombreuses sorties de pistes de la N°29 du Racing Team Nederland qui heureusement, à chaque fois, furent sans gravité.

En GTE Am, le TF Sport a longuement bataillé avec son Aston Martin Vantage N°33 de Ben Keating-Dylan Pereira-Felipe Fraga, mais n’a pu prendre l’avantage sur la Ferrari N°83. On notera la violente sortie de piste de Marco Gomes à Indianapolis encastrant l’Aston Martin N°98 dans le mur de pneus, réduisant à néant toute chance de terminer la course.

 

 

Comme vous l’avez vu, beaucoup d’événements se sont déroulés tout au long de cette course qui elle n’a pas été mitigée…

 

La seule déception pour ma part, est l’interdiction d’aller sur la piste à la fin du podium, tradition qui n’aura pas eu lieu cette année.
En attendant de revenir au Mans l’année prochaine dans espérons-le, de meilleures conditions, nous allons continuer au sein d’IntenséMans et dans les semaines à venir, à vous faire découvrir nos photos et revenir sur certains faits marquants de cette 89ème édition des 24 Heures du Mans, nous espérons vous faire partager notre passion et ce que nous avons vécu pendant cette semaine au Mans.

Maintenant, nous allons redescendre tranquillement de cette folle semaine au Mans, trier, retoucher, vous faire découvrir nos photos et vous écrire de nouveaux articles avec passion. Sachez également qu’on vous prépare quelques surprises !

 

À tout bientôt au détour d’un article ou d’une photo sur intenséMans.fr…

 

Crédit photo : IntenseMans.fr

 

 

 

 

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