Reinhold Joest, Puissance quatre pour le Joest Racing et fidélité à Porsche. Partie 2

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C’est à partir de la saison 1982 que Reinhold Joest allait définitivement abandonner sa combinaison de pilote au profit de la casquette de team-manager. Mais ce n’est pas pour autant que les ténors du Championnat d’Allemagne Groupe C n’ont pas fini de souffrir. Ajustant à sa façon la Porsche 936, le Joest Racing va donner sa chance au jeunes Bob Wollek qui montrera aussitôt de quel bois il se chauffe. Ça sera moins vrai pour la première année avec Belga et les frères Martin sur la piste sarthoise. A partir de 1983 et la fourniture par l’usine Porsche d’une vraie 956. Le préparateur d’Absteinach va réaliser une partie de son rêve en offrant le tout nouveau championnat d’Europe des sports-protos à l’Alsacien devant les pilotes officiels.

 

En 1984, les couleurs NewMan de la Porsche Joest feront le tour du monde. La victoire au Mans du tandem Henri Pescarolo et Klaus Ludwig, qui avait choisi de n’officier qu’à deux au volant, et ne souffrira pas de la moindre contestation. Forfait pour cause de règle à la consommation, l’usine Porsche préféra, s’abstenir à la dernière minute.

 

 

On ne pourra pas en dire autant l’année suivante quand cette fois-ci, Weissach sortira la grosse artillerie avec les toutes nouvelles 962 ! Et pourtant, c’est encore le numéro 7 avec le même châssis de Porsche 956, le numéro 107 qui sortira vainqueur du grand casino du Mans, offrant à jamais au souriant mais mystérieux Reinhold le surnom attachant du « sorcier d’Absteinach ». Dans les rangs de l’usine qui aligne quand même le duo belle Stuck-Bell et Icks-Mass. C’est la soupe à la grimace. Derek Bell déclarait « Cette édition 1985 des 24 Heures du Mans nous est tous restée en travers de la gorge. On ne comprenait pas pourquoi  on n’était pas devant alors qu’on avait vraiment la meilleure voiture et sans doute les meilleurs équipages. Or, durant toute la course et malgré tous nos efforts de ce côté-là. Nous allions moins vite que le Joest Racing tout en consommant plus ». se souvient encore en riant jaune Derek Le sage. On n’enlèvera jamais l’idée au Britanniques que cette année-là, il y avait un « truc » en plus dont Ludwig, Barilla et  Winter tirèrent le meilleur parti. En tout les cas, ce magnifique doublé allait donner aux Joest Racing une formidable notoriété et avec le championnat du monde des marques monte en puissance.

 

24 Heures du Mans 1989

 

L’écurie allemandes, se transformera sur sa lancée des 24 Heures en une redoutable machine de guerre. Podium au Mans 1986, 1988 et 1989 et ailleurs se succéderont alors, tandis que les victoires alignées face au plus grand au Mont Fuji, 86, Dijon 89 et Daytona 91. Ces résultats illustreront la permanence de qualité du team au fil des saisons. Cette pérennité de l’exploit toujours possible, caractéristiques du Joest Racing n’a pas échappé à l’usine Porsche qui en fera son allié en 1994 à l’heure de faire triompher le fameux modèle Dauer tant décrié.

 

 

Reinhold mettra tous les mauvais coucheurs de son côté quand en 1996 et 1997. À la fin de l’année 1995, Porsche décida de faire préparer ses voitures par Tom Walkinshaw pour courir aux 24 Heures de Daytona 1996. La Porsche WSC-95 fut dessinée à partir de la Jaguar XJR-14. Le principal changement était le retrait du toit. Mais en raison d’un changement de règlement, le prototype fut abandonné. En 1996, Porsche décida de le reprendre et le confia de nouveau aux hommes du Joest Racing. Ils mirent au point la WSC-95 pour courir au 24 Heures du Mans. à partir du même châssis TWR.

 

La nouvelle barquette, porteuse du numéro 7, franchira la ligne d’arrivée en tête à chaque fois à la barbe des GT1 officiels de Stuttgart. Un sacré pied de nez du sorcier. Une première victoire pour Alexander Wurz en 1996 et un certain Tom Kristensenen 1997, qui rentreront dans le cercle fermer des vainqueurs de l’épreuve dès leur début. Reinhold Joest aura par la suite un destin lié avec le second et un autre constructeur allemand. Le Team Joest visait une troisième victoire consécutive en 1998. Mais cette fois-ci, pendant qu’une Porsche GT1 officielle remportait la victoire, les Porsche LM P1 du Joest Racing ne terminent pas la course.

 

 

A suivre, Reinhold Joest et Audi. Un couple parfait.

 

La partie 1: Reinhold Joest, pilote. Trois poduims au Mans.

La partie 3: Reinhold Joest et Audi. Un couple parfait. 

 

Crédit photo, Stéphane Cavoit by Racing Shoots et intensemans.fr

 

 

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