6 Heures de Spa 2022 – Ferrari contre Porsche, l’autre belle bataille de la fin de course

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La poudre a parlé sur la piste lors de ces 6 Heures de Spa-Francorchamps qui se sont transformées en 2h49 de réelle couse entre les drapeaux rouges et les différents full course yellow. Robin Frijns nous a offet un beau spectacle en LMP2 (voir ICI) mais nous avons eu également une bataille farouche entre Ferrari et Porsche et plus précisément entre James Calado et Michael Christensen, retour sur ce duel.

 

Privée de toute chance de bien figurer dès le départ, la Porsche N°91 terminera dernière de sa catégorie en 5ème place. La cause en est un Kevin Estre qui nous a d’ailleurs rarement habitué à ce genre de petite erreur, sur la N°92 qui freine un peu tard au virage de la Source et ira taper son coéquipier Gianmaria Bruni, ce qui provoquera une crevaison sur la Porsche N°91. Kevin Estre s’en explique : « Gimmi et moi nous sommes bien éloignés de la ligne. Malheureusement, j’ai fait une erreur en freinant avec des pneus froids. J’ai glissé tout droit et j’ai légèrement poussé la voiture N°91. A la sortie du virage, trois voitures étaient côte à côte et il n’y avait presque plus de place. Nos deux voitures se sont à nouveau touchées. Ce n’était certainement pas bien géré de ma part. Je veux m’excuser auprès de mes coéquipiers dans la voiture sœur. C’était mon erreur. Malheureusement, nous n’avons pas pu gagner le maximum de points pour Porsche aujourd’hui. »

 

Gianmaria Bruni obligé de repasser rapidement aux stands, perdra un tour dés les premières minutes de la course et perdit toute illusion de bien figurer au classement : « Kévin a raté le point de freinage à l’approche du premier virage, a viré trop large et m’a percuté en fusionnant nos trajectoires. Notre pneu arrière gauche a éclaté – game over. C’est dommage car nous avons raté beaucoup de points pour Porsche aujourd’hui. Au fur et à mesure que la course avançait, les conditions devenaient parfois folles. Nous avons lutté contre l’aquaplaning sérieux parce que nous avions réglé la pression des pneus plus bas en nous attendant à une zone sèche. L’arrière de ma voiture a tremblé peut-être 20 fois – dans la ligne droite en troisième vitesse. C’était fou ! »

 

Nous ne reviendrons pas sur le déroulé de la course avec une météo compliquée et changeante (voir le résumé ICI) qui donnera l’avantage aux deux Ferrari N°51 et N°52 du AF Corse mais Porsche n’avait pas dit son dernier mot, en l’occurrence Michael Christensen sur la N°92 dans la dernière heure de la course après le 3eme et dernier drapeau rouge de la course et avec une piste, du moins les trajectoires qui commençaient à sécher.

Le Danois arrivera à passer la Ferrari N°52 d’Antonio Fuoco et tentera toutes les manœuvres pour doubler la Ferrari N°51 jusqu’au bout et prendre la première place mais la Ferrari de James Calado résistera jusqu’à la ligne d’arrivée devançant la Porsche de Michael Christensen de seulement 0″523 secondes. James Calado et Michael Christensen ont piloté à la limite et parfois hors des limites de la piste comme par exemple en haut du raidillon, coupant tous deux à travers les bordures.

 

James Calado savait que Porsche pouvait remonter grâce notamment à leur vitesse de pointe : « Ce n’est pas une sensation agréable de monter dans la voiture pour la première fois sur une piste mouillée avec des slicks et des pneus froids, parce que nous étions sous un full course yellow, mais je suis juste entré dans le rythme et j’ai réussi à améliorer un peu mon pilotage. Je n’avais aucune référence en raison du manque de référence tout au long de la course. J’ai fini par prendre de la vitesse mais je savais que la Porsche serait là à la fin. Je pouvais voir leur vitesse, surtout dans les secteurs un et deux, ils étaient très forts. » Il confie également qu’il a failli sortir la voiture : « Je ne voulais pas abandonner et j’ai tout donné, parfois au-delà de la limite. J’ai failli planter la voiture trois fois. C’est agréable de se battre à nouveau avec eux et agréable pour Ferrari d’avoir deux voitures sur le podium .”

 

On peut alors sentir la déception de Michael Christensen qui aura tout de même tout donner pour nous donner justement une bataille mémorable : « C’était une course extrêmement difficile avec toutes les conditions imaginables. L’état de la piste changeait constamment. Pendant de longues périodes, il s’agissait de garder la voiture sur la piste. En fin de compte, j’ai assez bien progressé dans le peloton, mais ce n’était pas suffisant pour gagner. Je n’aime pas particulièrement le mot chance, mais aujourd’hui nous n’en avons pas eu beaucoup… « 

 

Au soir de ces 6 Heures de Spa 2022 et avant les 24 Heures du Mans qui auront lieu le 11 et 12 juin prochain, Kévin Estre et Michael Christensen sont en tête du classement du Championnat du monde des pilotes GT Pro, avec 57 points. Ils devancent Alessandro Pier Guidi et James Calado qui ont 43 points. Porsche mène le championnat avec 91 points, contre 73 pour Ferrari. Pour voir le classement aux Championnats pilotes et constructeurs, c’est par ICI

 

Credit photo : Porsche Motorsport

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