Les 24 Heures du Mans – Les différentes procédures de course

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Dans le précédent article, nous évoquions les différents drapeaux agités pendant les épreuves.
Aujourd’hui, nous vous proposons de retrouver les différentes procédures de sécurité qui peuvent être mise en place pendant les courses ou les essais suite à un incident quelconque sur la piste.

 

Les zones de ralentissement, appelées « Slow zones » (SZ), sont mises en place pour assurer la sécurité lors d’une intervention ou d’une voiture au ralenti, tandis que la course se poursuit. Les commissaires en bord de piste agitent les drapeaux de couleur jaune.
Depuis 2015, le circuit de la Sarthe a été divisé en 35 zones, longues chacune de 300 à 500 mètres. Dans ces zones, les pilotent doivent maintenir leur bolide à une vitesse maximale de 80km/h (surveillée par GPS par le team et surtout la direction de course) et ont l’interdiction de dépasser. Une fois la Slow zone terminée, les pilotes peuvent reprendre leur allure de course.

 

Martin Goureau, responsable sécurité pistes de l’Automobile Club de l’Ouest en 2017 : « La direction de course décide de l’activation d’une zone SLOW lorsqu’un incident en piste nécessite une intervention des commissaires de piste pour ramasser une quille qui délimite la route de course, par exemple, ou lorsqu’un engin doit extraire une voiture du bac à gravier. L’objectif de cette procédure est véritablement de sécuriser la piste pour intervenir. Les zones Slow évitent beaucoup d’interventions de la voiture de sécurité. Sans zones SLOW, nous aurions une course à l’américaine, comme en Nascar. Durant ces épreuves, la voiture de sécurité est omniprésente. Certes une zone SLOW neutralise la course sur un ou deux kilomètres mais il en reste 10 ou 12 sur lesquels la course continue normalement. »

 

Le Full Course Yellow (FCY) indique un ralentissement temporaire sur tout le tracé du circuit pour permettre l’intervention des commissaires pour évacuer (majoritairement) les débris se trouvant sur la piste. Les commissaires restés en bord de piste derrière les barrières de sécurité agitent les drapeaux jaunes afin de prévenir les pilotes. Le FCY ne doit durer qu’un tour, pendant celui-ci les voitures doivent ralentir à 80km/h (toujours surveillées par GPS) et les pilotes doivent conserver la distance qui les séparent des concurrents précédents et suivants, les dépassements sont également interdits.
Pendant ce tour sous régime, l’entrée de la voie des stands est fermée alors que la sortie reste ouverte afin de permettre aux voitures qui se trouvent dans les stands de reprendre la piste.

 

 

 

Les voitures de sécurité, souvent employées par le terme anglais « Safety Car » (SC), interviennent lorsqu’une Slow zone (vue au-dessus) ne suffit pas à mettre en sécurité un pilote ou une équipe d’intervention. Sur le circuit des 24 Heures du Mans, au vu de la longueur du tracé, elles sont au nombre de trois, en trois points stratégiques, afin d’intervenir au même moment.
Sous régime Safety Car, les voitures de sécurité doivent rouler à la même allure, pour ne pas casser les écarts, sans dépasser les 120km/h et pouvoir basculer à 60km/h sur la zone de l’incident.
Les pilotes ont l’obligation de s’aligner derrière les véhicules de sécurité qui imposent le rythme et la vitesse (120km/h et 60km/h sur la zone de l’incident) et ils ont interdiction de dépasser les concurrents précédents tout comme la voiture de sécurité. Les voitures peuvent rentrer au stand pendant cette procédure. Le chrono continue de défiler et les pilotes peuvent faire chauffer les pneus de leur bolide afin qu’ils ne refroidissent pas en effectuant des zig-zag.
Le safety car se retire en rentrant à son poste de référence et laisse de nouveau les pilotes s’exprimer et reprendre leur bataille, seulement une fois que la piste est exemptée de toute gène.

 

Maintenant, vous êtes à même de mieux comprendre la course !

 

Bonne course, bon 24 Heures à tous !

 

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